Du bio dans mon assiette : les raisons de changer ses habitudes

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Face à la surconsommation de sel, de sucre, de gras, de viande, de produits industriels notamment, les légumes, les fruits, les céréales complètes entre autres sont quant à eux peu consommés. Notre mode de consommation semble bien loin d’être sain. Et pourtant : manger est essentiel pour rester en bonne santé et bien vieillir. Une étude publiée dans la prestigieuse revue médicale « The Lancet » met malheureusement en avant le nombre de décès du fait d’une mauvaise alimentation. En 2017, près de 11 millions de personnes sont ainsi décédées. Depuis une petite vingtaine, le nombre croissant de nouvelles maladies font leur apparition et ce qui semble se profiler comme un fléau de l’Humanité prendrait en grande partie son origine dans l’alimentation. Il n’y a cependant pas de fatalité ! Une alimentation équilibrée, variée, composée de produits frais et de bonnes qualités, mais aussi le fait de manger en quantité raisonnable et en pleine conscience sont le secret d’une meilleure santé. Et si l’Assemblée nationale a voté dernièrement l’objectif d’au moins 50% de produits issus de l’agriculture biologique ou tenant compte de l’environnement dans les menus des cantines scolaires, c’est qu’une mauvaise nutrition touche également les enfants. Comme un coup de pied à la « junkfood » notamment qui entraîne la prévalence du surpoids et de l’obésité infantile qui reste élevée en France, le bio prend racine. D’ailleurs, les enfants ne sont pas les seuls concernés. Plus qu’une tendance, la large gamme des produits bio fait des émules depuis 20 ans au regard de l’étude menée par le WWF. Mais le bio est-il vraiment bon ? Gros plan. 

Qu’est-ce que l’alimentation bio ?

Le terme « bio » est un diminutif qui signifie que le produit est « issu de l’agriculture biologique ». En cela, il résulte d’un mode de culture qui fait appel à des techniques agricoles qui respectent l’environnement, les animaux et la santé. Il favorise ainsi les matières premières naturelles et bannit les additifs, les engrais et autres pesticides artificiels aussi bien dans l’alimentation des élevages que dans la transformation des produits. Pour cela, les plantes compagnes, le recours aux auxiliaires font partie des dispositifs entre autres mis en place. En marge, ces derniers ne comportent aucun exhausteur de goût. La filière biologique s’est largement diversifiée ces dernières années et compte désormais de nombreux produits. Produits identifiables au travers d’un « label AB » et, qui respectent la convention bio de l’Union européenne. Pour détail, tous les ans, les producteurs du secteur bio sont contrôlés afin de s’assurer de la conformité aux exigences de l’UE.

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Quels atouts pour le consommateur d’opter pour le bio ? 

Consommer bio, opter pour des produits naturels et authentiques

Le principe même de l’agriculture biologique est de recourir à des procédés qui assurent le maintien des qualités nutritionnelles naturellement présentes dans les matières premières à tous les stades de fabrication. Comme précisé précédemment, les procédés n’emploient pas de colorants, d’arômes chimiques de synthèse, sans OGM ni d’exhausteurs de goût entre autres substances dangereuses pour la santé. Certes les additifs sont autorisés, mais sont fortement restreints : 47 contre 300 en filière conventionnelle. Et bien sûr, la plupart restent néanmoins d’origine agricole ou naturelle. À l’exception de l’alimentation pour bébé et une poignée de produits en particulier notamment, les produits ne font l’objet d’aucun enrichissement en vitamines, en minéraux, en antioxydants. Pour finir, les traitements ionisants sont interdits en bio.

Bref, manger bio c’est consommer un produit le plus naturel possible.

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Consommer bio, respecter le bien-être des animaux

Alors que les images de maltraitance sur animaux ne cessent de défrayer la chronique, la filière bio est très encadrée quant à l’élevage. Pour assurer le bien-être des animaux, de nombreuses pratiques sont mises en œuvre et sont rendues obligatoires. C’est le cas notamment de la taille des bâtiments et de la densité des animaux accueillis, du fait que chaque animal puisse disposer d’un espace bien aéré, de lumière, d’une surface minimale en intérieur pour se mouvoir librement, mais aussi d’un accès extérieur. La souffrance est alors réduite au minimum durant toute la durée de vie de l’animal : de la naissance à l’abattage. En marge, le personnel dispose de connaissances et de compétences élémentaires pour assurer la santé et le bien-être des animaux qu’il élève à des fins alimentaires. 

Bref, préférer des aliments bio c’est s’assurer que les animaux ont été respectés. 

Consommer bio, réduire son empreinte écologique

L’agriculture biologique vise à produire des aliments en interaction avec l’environnement. De ce fait, elle limite son impact. L’utilisation de fertilisant organique (compost, engrais verts, pailles, effluents d’élevage notamment) permet d’obtenir des aliments plus riches en nutriments tout en préservant la vitalité des sols. L’absence de produits chimiques permet de préserver la biodiversité. Il n’est pas rare de voir les abords de parcelles bios devenir des habitats propices à la vie sauvage. En outre, les nappes phréatiques, les cours d’eau ne sont pas pollués puisque les traitements des plantes et les soins pour animaux sont d’origine naturelle. De sa capacité à éliminer le carbone des sols, l’agriculture biologique réduit son impact sur la production de gaz dits à « effet de serre ».

Bref, en choisissant des produits bios, c’est l’occasion de consommer en polluant moins tout en respectant l’environnement dans sa globalité. 

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